3 minutes 11 mois

En RDC (République démocratique du Congo) il y a des écoles privées catholiques et publiques. Pays colonisé par les Belges, le système scolaire adopté est celui des Belges. La langue à l’école, c’est le Français.

Les filles n’ont pas le droit de mettre des vernis ou des faux ongles à l’école.

La scolarité est payante. Donc, tout le monde n’y a pas accès. Nous avons moins d’outils informatiques à disposition pour toutes les écoles. Obligation de porter des uniformes pour tout écolier (bleu-blanc et baskets ou sandales blancs). Les filles n’ont pas le droit de mettre des vernis ou des faux ongles à l’école.
Ici en France, nous avons toutes sortes d’outils d’accompagnement. Les inscriptions sont valides après étude des dossiers complets, mais en RDC il faut à tout prix payer les frais d’inscription sans compter les frais de scolarité durant toute l’année.
Au niveau de l’organisation des cycles du système scolaire, c’est pratiquement pareil. La maternelle dure trois ans, l’école primaire six ans, le secondaire ou humanités quatre ans et le supérieur ou université entre trois et dix ans.

L’éducation est très rigoureuse.

En RDC, précisément à Kinshasa, il y a une école française avec les mêmes programmes qu’ici, sauf qu’il s’agit d’élèves dont les parents ont plus de moyens, par exemple ceux qui sont dans le gouvernement.
L’éducation, par contre, est très rigoureuse. Les profs sont beaucoup plus autoritaires envers les élèves et les élèves sont polis envers les profs, contrairement à la France où les élèves ne respectent pas les professeurs.
Quand je suis arrivée en France, pour être inscrite au lycée général, la personne qui m’orientait pensait que je n’avais pas le niveau pour être inscrite au lycée général parce que les gens pensent qu’en Afrique, il n’y a pas d’écoles ayant un bon niveau. Cette personne pensait que, si je m’inscrivais dans un lycée général, je n’allais pas réussir. Je devais donc suivre une formation qui me permette de travailler dans le domaine que je voulais. Aujourd’hui, avec envie et insistance, je prépare mon bac pro ASSP.

Arielle Nkongolo Mengi, TASSPA

Photo : Des enfants à l’école Elikya à Kinshasa/RDC. Serge Mbula – Wikimedia Commons


Article paru dans TAM numéro 2, juin 2023.