Dans cette génération, on peut se faire juger pour tout et n’importe quoi. Par exemple, si une fille porte une robe ou quelque chose d’autre, les commentaires qui reviennent le plus sont « tana ». C’est un peu le diminutif de pute mais en transformé (lire Tous Auffray Mag n° 5 page 16 ou le lexique de la street). La chose la plus triste, c’est que certaines filles peuvent même se le dire entre elles au lieu de se soutenir mutuellement.

Mais ces commentaires reviennent le plus souvent chez les garçons qui disent ça juste par plaisir ou juste pour « rire » alors que ce n’est littéralement pas drôle de mettre un commentaire en prenant une fille pour une pute, même si je pense bien qu’ils n’ont pas la définition exacte d’une pute.

Le jugement peut venir des filles comme des garçons, de tes amis comme de tes ennemies, on peut se faire juger par rapport à notre style vestimentaire. Soit on s’habille comme on veut, soit on ne rentre pas dans la norme des autres parce qu’on ne s’habille pas comme eux ou juste on a un style vestimentaire assez différent. On ne pourra jamais assez plaire car on vivra tous dans le jugement.

Rester soi-même et garder la tête haute

Certaines personnes sont du genre je m’en foutiste de tout, mais d’autres prennent les choses à cœur comme moi par exemple. On se dit, quand on rentre au lycée, que le jugement c’est fini, les moqueries pareil !  Mais non, c’est ça le système scolaire « français » si on peut dire cela. On peut se faire juger pour tout et sur tout.

Pourtant, il ne faut pas l’oublier, le regard des autres n’est pas important. Surtout la chose la plus importante, ne pas changer pour les autres parce qu’on craint de ne pas rentrer dans la norme : il faut rester soi-même et garder la tête haute.

Si les jugements négatifs se répètent contre vous, cela n’est plus du jugement mais du harcèlement. Il faut en parler à ses proches et surtout ne pas garder ça pour soi.

Hawa Kante, 2GATL

Affiche : élève de TST2SB

Article paru dans Tous Auffray Mag, numéro 6, mai 2025.