Il y a eu une victime de harcèlement dans ma classe de 4ème. Tout au long de l’année scolaire, il recevait des insultes, des moqueries, que ce soit physiques ou sur les réseaux. Ce que je pouvais en déduire, c’est que les harceleurs étaient plusieurs, mais les harceleurs ne savaient pas que c’était du harcèlement. Ils pensaient que c’était des petites vannes pour rigoler avec la victime.
Mais la victime avait une tout autre vision des choses, il ressentait du dégoût, de la colère, de la tristesse, de la honte. Pour lui ce n’était vraiment pas drôle, à aucun moment. Il avait même honte de rentrer en classe. Il n’avait aucun ami en classe, il était timide. Il avait aussi honte de participer en classe par peur de se tromper et donc de se faire moquer par toute la classe.
Moi, personnellement, j’ai ressenti énormément de pitié car la victime n’avait rien fait, rien demandé. Il était toujours resté seul dans son coin. Ça se voyait qu’il avait peur d’en parler à quelqu’un par peur d’être encore plus harcelé.
Emeric, 2GATL
L’honneur perdu des harceleurs
C’est un jour il y a deux ans, on ne sait pas pourquoi dans mon collège du 78, un groupe d’élèves de 3ème a commencé à harceler un autre élève de 3ème. Il se faisait insulter et sauvagement frapper dans la cour. Les harceleurs n’étaient pas loyaux car ils s’en prenaient à une seule personne et toujours en groupe. Ils n’avaient pas même l’honneur de s’en prendre aux gens de même taille. Cela est honteux et irrespectueux. Mais un jour, l’élève harcelé a décidé d’en parler car c’en était trop pour lui. Depuis, toute sa vie va mieux.
Talb, CAP1PAL
Photo : rue d’Aubervilliers, Paris. Fresque Rosa Parks de 500 mètres de long contre le racisme et le sexisme, mur SNCF. Flickr.
Deux articles parus dans Tous Auffray Mag, numéro 5 – janvier 2025.